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Le Corcas et le Sahara occidental

Le Corcas et le Sahara occidental
  • Le Corcas est l'émanation de de la majorité absolue des Sahraouis. Sa principale mission est de participer au réglement du dossier du Sahara occidental, en présérvant l'intégrité territoriale du Maroc.
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9 novembre 2007

Le Corcas, une institution sahraouie pour la défense de l’intégrité territoriale du Maroc

le_pr_sident

Entretien du Président du Corcas avec le Point magazine

Il s’était éclipsé pendant quelques années, tout en continuant à participer en qualité de maire au développement de Laayoune à laquelle il prédit, de devenir

la Casablanca

du sud. La confiance dont l’a honoré SM le Roi Mohammed VI en le nommant président du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes réanime et active son dynamisme.

Propulsé au sommet de cet historique Institution, le Corcas, Khallihenna Ould Errachid, ce sahraoui natif de Lâayoune, Fondateur du Parti d’union Nationale Sahraoui (P.U.N.S) qui a refusé l’offre alléchante de Madrid de président de la prétendue République Sahraouie, par attachement et par respect pour l’unité et l’intégrité du Maroc, refait surface pour assumer avec les membres du prestigieux CORCAS, la lourde responsabilité de faire aboutir le projet d’autonomie proposé par SM le Roi Mohammed VI, projet qui selon lui réglera définitivement les conflits des Sahraouis avec les administrations marocaines depuis l’indépendance. Une deuxième marche verte.

Le point magazine : La visite Royale aux provinces du sud, a été le coup de grâce pour ceux qui doutaient encore de la marocanité du Sahara, qu’en pensez-vous ?

Khallihenna Ould Errachid : Absolument, la visite de SM le Roi Mohammed VI au Sahara a été une visite historique à tous les égards.

C’est la troisième visite du Souverain depuis son avénement au trône. Le fait que Sa Majesté se déplace avec cette fréquence donne une idée sur l’importance qu’il accorde à cette région du Royaume.

Deuxièmement, elle est importante par son contenu, du fait que pour la première fois de l’histoire du Maroc, SM le Roi a octroyé de manière officielle, l’autonomie à ce territoire comme solution finale.

PM : Le Maroc a déjà eu un projet de décentralisation.

KOE : Certes, mais un tel projet concret n’a jamais été réalisé. Il l’a été donc par SM le Roi à Lâayoune même, capital des provinces sahariennes et en présence de l’ensemble de l’échiquier politique et officiel marocain.

PM : Quel est donc la plus value de cette visite que vous qualifiez d’historique ?

KOE : Je dirai sans avoir peur d’être contredit, qu’il s’agit là de la deuxième « Marche verte » qui va tourner définitivement la page sur les problèmes du passé.

Feu SM Hassan II a récupéré le Sahara des Espagnols, SM Mohammed VI va résoudre ces problèmes dans le cadre que les gens ont toujours cherché et souhaité, c’est-à-dire gagner les cœurs des Sahraouis.

PM : Vous voulez dire panser les blessures ?

KOE : Absolument, les Sahraouis étaient malheureusement blessés.

PM : Pourquoi alors une édition nouvelle du Corcas (Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes) ? Peut-on dire à époque nouvelle, des hommes nouveaux?

KOE : Je dirai même, à une époque nouvelle, des outils nouveaux aussi. Il s’agit effectivement d’un nouveau conseil dans sa composition mais aussi dans ses objectifs.

PM : Des objectifs nouveaux, pour quel rôle ?

KOE : SM le Roi a défini au Corcas, un rôle fondamental, celui de l’aider dans la conservation de l’intégrité territoriale du  pays, comme de l’unité nationale des Marocains.

Une mission donc aussi extraordinaire que passionnante. Donc je dirai un outil nouveau, des hommes et des tâches nouvelles.

PM : Il y a eu nomination par SM le Roi des membres du Corcas et non pas élections. Est-ce que le conseil conserve pour autant sa marge de manœuvre et surtout sa crédibilité ?

KOE : Il faut savoir que la constitution donne à SM le droit de nommer des institutions telles le conseil royal. J’estime que c’est la meilleure manière d’aborder les problèmes et de les régler.

PM : A quels critères, cette nomination royale a-t-elle obéi et répondu ?

KOE : Elle a obéi au critère de représentativité. Vous avez les élus, les notables, les chioukhs, la société civile, les femmes, les anciens prisonniers, une mosaïque qui reflète d’une manière on ne peut plus fidèle la société sahraouie actuellement : donc malgré le fait qu’il s’agit d’une nomination ; il faut reconnaître objectivement, qu’elle correspond parfaitement au paramètre admis dans cette partie du Royaume.

PM : L’ambiance des réunions du Corcas n’a pas toujours été sereine, parfois tendue d’après ce qui a filtré ?

KOE : Vous savez en démocratie, il n’y pas d’uniformité de position ou point de vue. C’est d’ailleurs un signe de bonne santé.

Néanmoins en ce qui nous concerne, je dirai que l’ambiance a été fraternelle, amicale. Les participants étaient animés sans exception d’une volonté inébranlable d’accomplir la tâche qui nous incombe tous.

PM : L’esprit de démocratie a-t-il régné et prévalu ?

KOE : Ce fût, je dirai un exercice de démocratie, nous nous sommes entraînés à la démocratie.

PM : Comment s’est déroulée l’élection du bureau du Corcas ? D’après les échos, ce ne fût pas une partie de plaisir ?

KOE : L’élection s’est déroulée dans la transparence la plus totale. L’honnêteté était aussi de mise et tout s’est passé au su et au vu de tous les membres, nous n’avions rien à cacher.

PM : Avez-vous trouvé l’équilibre recherché dans la composition du bureau ?

KOE : Les urnes ont de toue évidence, coïncidé avec le but qui était recherché, celui d’avoir des équilibres régionaux, tribaux, d’âge, de génération.

Et j’attesterai que les membres ont fait preuve de la maturité suffisante pour élire des membres qui correspondent au souhait de tout le monde.

PM : Ce qui ne vous a pas empêché de piquer une colère lorsque vous avez trouvé six bulletins nuls, sur l’un d’eux quelqu’un avait écrit « zéro sur zéro », une façon peut-être d’afficher son mécontentement ou son insatisfaction ?

KOE : Il y a eu effectivement six bulletins annulés, pour deux d’entre eux,  il y avait une erreur parce qu’on ne savait à qui ils étaient destinés. Mais ils ont été annulés parce qu’il était convenu qu’il fallait inscrire le nom du candidat.

Deux autres bulletins étaient blancs. C’est-à-dire l’abstention normale, respectable et démocratique, soit le votant ne voulait pas choisir entre les candidats, soit c’est une expression normale d’abstention. J’ai trouvé que c’est un choix qu’il fallait respecter.

PM : Et pour les deux autres avec l’inscription zéro sur zéro ?

KOE : J’ai estimé tout simplement qu’ils ne correspondaient pas aux critères puisqu’ils exprimaient une position. Un seul portait l’inscription « zéro sur zéro », l’autre a donné une note 3 sur 9.

PM : C’est ce qui vous aurait mis en colère ?

KOE: En colère, non. J’en ai profité par contre pour faire un commentaire. Les Gens Ont droit de s’abstenir.

Nous sommes dieu merci en phase avancée de démocratie, comme ils ont le droit de ne pas voter, mais n’ont pas le droit par contre d’être membre d’une institution qu’ils critiquent de cette manière, c’est-à-dire en secret.

J’ai donc demandé à la personne qui a évalué de cette manière de surcroît peu courtoise et responsable, d’avoir le courage, l’honnêteté et la dignité de démissionner et de quitter une institution avec laquelle, il trouve qu’il n’est pas d’accord.

PM : Certains membres sont allés jusqu’à parler d’exclusion, pour ceux qui n’ont pas figuré sur la liste de bureau ?

KOE: Absolument pas. Il y a eu ouverture en bonne et due forme des candidatures. 15 membres se sont présentés, deux se sont désistés. 13 sont donc restés en lice et comme vous le savez, neuf d’entre eux ont été élus de la manière la plus démocratique  et la plus transparente qui soit.

Tous les membres peuvent en attester. Aucun candidat qui a exprimé sa volonté et son droit d’être candidat au bureau n’a été exclu.

PM : On a parlé de la suprématie de la tribu des Rgibat ?

KOE : Ecoutez, ceci est le schéma dépassé que nous voudrions bannir. Pour moi comme pour l’ensemble des membres du Corcas, personne à l’intérieur de la salle n’a parlé de tribus, de tribal ou autre.

PM : ça a été dit à l’extérieur ?

KOE : À  l’extérieur de la salle, chacun est libre, on ne peut interdire aux gens de parler de ce qu’ils veulent.

Il n’y a pas eu d’hégémonisme de la part d’une telle tribu ou d’une autre à plus forte raison des Rguibate toutes les tribus ont été représentées de manière équitable, équilibré et proportionnelle.

Non, les Rguibate ne prédominent pas le conseil du tout, comme partout dans le monde, et surtout dans les sociétés arabo-musulmanes, sociétés qui sont basées sur des systèmes soit régionaux soit tribaux. Au Corcas, nous parlons de notre mission suprême, pas de ces choses là.

PM : L’élection du bureau a-t-elle reflété cet état d’esprit, cette façon de voir ?

KOE : L’élection telle qu’elle s’est déroulée en toute transparence a démontré la maturité des membres du conseil qui n’ont pas élu le conseil en tant que tribu, mais ont cherché à préserver l’équilibre qui de toute évidence était normal, sans le dire expressément, mais à travers leur vote secrètement. Mais de manière transparente.

PM : Les tribus présentes auraient été conviées à des dîners la veille du scrutin, pour coordonner leur vote et se concerter sur le candidat de chaque tribu ?

KOE : Ce n’est pas vrai, sinon on aurait alors présenté neuf candidats. Il y a eu peut être des concertations normales. Moi-même et le secrétaire général, nous avons consulté chaque membre à titre privé.

PM : ça fait beaucoup de consultation, 141 membres ?

KOE : Nous les avons consultés un à un, et nous avons vu que les élections se sont déroulées dans la transparence totale.

PM : Des personnalités du ministère de l’intérieur ont assisté au vote. M. Boufous a même intervenu pour expliquer le mode de vote?

KOE : Je voudrai saisir cette opportunité que vous m’offrez pour clarifier certaines choses. Les dahirs qui constituent le Conseil Royal consultatif  définissent, de la manière la plus claire et nette, la nature du Corcas, ses missions et ses compétences.

Ce conseil est composé de différents collège qui représentent les différentes composantes de la société sahraouie, les chioukhs, les députés, les conseillers de la 2ème chambre, les présidents des conseils des régions, les présidents des conseils provinciaux, certains membres des chambres professionnelles, les jeunes, les femmes, la société civile dans son ensemble, comme les anciens détenus etc.….tout ce paysage sociopolitique.

Sont également membres de ce conseil, le ministre de l’intérieur, le ministre des affaires étrangères et de la coopération, les walis et gouverneurs des provinces du sud, le directeur de l’agence de développement et de promotion des provinces du sud et les trois directeurs des centres régionaux d’investissement.

Donc les gens ou les journalistes ont vu qu’il y avait des walis et des gouverneurs du ministère de l’intérieur et en ont déduit ce qu’ils veulent. Ils oublient ou ne savent peut-être pas qu’ils sont membres.

PM : Ils ont le droit de vote ?

KOE : Ils sont membres, mais n’ont pas le droit de vote.

PM : Vous avez fait appel à M. Boufous pour éclairer les membres sur les processus de vote ?

KOE : Lorsque nous discutions du règlement intérieur, il y a eu une discussion qui touchait au mode de vote, qui d’ailleurs est déterminé clairement par dahir, Boufous représentait dans la salle le ministre de l’intérieur qui n’était pas là.

D’ailleurs, les seuls qui peuvent se faire représenter ce sont les deux ministres des affaires étrangères et de l’intérieur.

PM : Que cherchiez-vous auprès de M. Boufous alors ?

KOE : Nous avons fait appel à son expérience et expertise du fait que c’est un walis qui était chargé des élections au ministère de l’intérieur.

Il nous a donné une explication juridique sur le vote, c’est tout. D’ailleurs, ce n’est pas la présidence qui a eu recours à M. Boufous, mais un membre à l’intérieur de la salle qui l’a fait, il a dispensé un cours de droit électoral.

Sources : le site politique du Sahara occidental : 

            www.corcas.com

Voir aussi : Le portail du Sahara occidental :

            www.sahara-online.net

Le site de la culture hassani :

            www.sahara-culture.com   

Le site des villes du Sahara occidental : 

            www.sahara-villes.com

Le site du développement économique du Sahara occidental : 

                              www.sahara-developpement.com 

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